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Membre intronisé

Membre du Panthéon

BOBBIE ROSENFELD

Intronisé en 1955

Détails membres

Date de naissance: Le 28 décembre 1904
Lieu d'origine: Dneipropetrovsk, Russie
Date du décès: Le 14 novembre 1969
Sport: Épreuves sur piste
Catégorie: Athlète

Faits saillants

1924
Toronto grass-courts tennis championship title
1925

Première place et deux 2e place titres de Championnats canadiens d’athlétisme féminin en Ontario 

Un record mondial avec un temps de 11,0 secondes dans l’épreuve de 100 verges 

1928

Les premières athlètes féminines de piste à représenter le Canada aux jeux olympiques, Les « Matchless Six »

Une médaille d’or dans l’épreuve du relais 4 x 100m, une médaille d’argent dans l’épreuve de 100m et cinqième dans le 800m, Jeux olympiques à 

Hall of Famer BOBBIE ROSENFELD
Sport

Biographie

1928 sera à bien des points de vue une année marquante pour les femmes et leur rôle dans le sport. En dépit des protestations publiques selon lesquelles les femmes n’auraient pas leur place dans le sport et les nombreuses allégations quant aux conséquences néfastes que leur causerait l’activité physique, on permet aux femmes de prendre part aux compétitions d’athlétisme lors des Jeux Olympiques d’Amsterdam Par leurs performances, les Matchless Six prouvent hors de tout doute que les athlètes féminines possèdent les aptitudes athlétiques nécessaires. Les six femmes de l’équipe, qui sera reconnue comme l’une des plus célèbres au Canada, remportent plusieurs épreuves, mais leur plus grand moment de gloire survient lorsque quatre des six membres de l’équipe – Bobbie Rosenfeld, Myrtle Cook, Ethel Smith et Jane Bell – récoltent la médaille d’or dans l’épreuve du relais 4 x 100m. Plutôt étrangères les unes aux autres avant les Jeux, ces quatre femmes ont un cheminement sportif similaire. Ayant grandi dans la région de Toronto, elles sont impliquées dans le sport tout au long de leur jeunesse et démontrent toutes des aptitudes marquées dans une variété de disciplines. Née à Toronto en 1902, Myrtle Cook possède un bagage sportif diversifié : elle excelle dans de nombreux sports, notamment le tennis, le hockey sur glace, le basketball, les quilles, le cyclisme et le canotage. À l'âge de quinze ans, elle devient membre de l'équipe nationale féminine d'athlétisme et décroche le titre canadien dans les relais 60m, 100m et le relais 4 x 100m à la fin des années 1920. Elle est aussi l’une des premières athlètes féminines à représenter le Canada lors de rencontres internationales où elle remporte plusieurs titres en sprint aux États-Unis et en Europe. Mieux connue sous le prénom de « Bobbie », Fanny Rosenfeld voit le jour en Russie en 1904. Elle n’est encore qu’une gamine quand sa famille émigre au Canada et décide de s’établir à Barrie, en Ontario. Une athlète accomplie, elle se démarque dans tous les sports qu’elle pratique. Comme l’écrit un historien du sport pour décrire les aptitudes de Rosenfeld : « la meilleure façon de résumer la carrière sportive de Bobbie Rosenfeld est de dire qu’elle n’était pas douée pour la natation ». En 1922, Rosenfeld et sa famille emménagent à Toronto où elle fera rapidement sentir sa présence sur les losanges de balle-molle, les courts de basketball et les patinoires, sans oublier les pistes d’athlétisme. À seulement 18 ans, Jane Bell est la benjamine de l’équipe de 1928. Née à Toronto en 1910, elle se démarque à la course et à la natation durant ses études secondaires en plus d’être la capitaine de l’équipe de basketball de l’école. Lors des premiers Championnats canadiens d’athlétisme féminin, elle établit un record aux 50 verges haies. Ethel Smith voit le jour à Toronto en 1907. À l’âge de 14 ans, elle abandonne l’école et se trouve un emploi afin de venir en aide à sa famille. Athlète versatile, Smith se joint aux équipes de baseball, basketball et d’athlétisme de l’entreprise où elle travaille. En compagnie de Myrtle Cook, elle participe à plusieurs occasions aux Millrose Games à New York et revient à la maison avec sa part de médailles. Les qualifications olympiques de 1928 ont lieu à Halifax et regroupent les meilleures athlètes féminines au pays. Cook, Rosenfeld, Smith et Bell sont confrontées les unes aux autres dans l’épreuve de 100m. Smith remporte la première vague, Cook la seconde et Rosenfeld la troisième. Dans la finale, Cook inscrit un record mondial avec un temps de 12,0 secondes. Les quatre athlètes sont sélectionnées au sein de l’équipe olympique qui compte aussi la championne en saut en hauteur Ethel Catherwood et la spécialiste de la course sur 800m, Jean Thompson. Connues comme les « Matchless Six », ces six athlètes écrivent un nouveau chapitre dans l’histoire des sports olympiques. Smith, Bell, Cook et Rosenfeld qui, jusque là, avaient été des adversaires, forment maintenant une équipe. Heureusement, elles profitent des dix jours que dure la traversée transatlantique en bateau pour perfectionner le passage du témoin. Avant d’être coéquipières, Cook, Rosenfeld et Smith s’affrontent une dernière fois dans une épreuve du 100m. Détentrice du record mondial, Myrtle Cook est favorite pour remporter l’épreuve à Amsterdam, mais après deux faux départs, elle est disqualifiée. Smith prend la 3e place alors que Rosenfeld et une Américaine terminent si près l’une de l’autre que les juges ne parviennent pas à départager une gagnante. Après un long débat, la médaille d’or est finalement adjugée à l’Américaine alors que Rosenfeld se contente de l’argent. Durant les vagues préliminaires du relais 4 x 100m, Rosenfeld, Smith, Bell et Cook s’emparent facilement de la position de tête et remportent l’épreuve en 49,4 secondes. On fonde beaucoup d’espoir sur les chances du Canada de remporter l’or en finale. Sur la ligne de départ, Rosenfeld, qui ouvre la course, effectue un faux départ avant de connaître un départ sans faille au second coup de pistolet. Rapidement elle prend une avance en tête avant de passer le témoin à Smith qui maintient la cadence et remet à Bell qui creuse l’écart avant le dernier 100m couru par Cook. Encore ébranlée par sa disqualification au 100m individuel, Cook s’élance un peu trop rapidement et parvient de justesse à saisir le témoin avant la fin de la zone de remise. À quelques centimètres de la disqualification, Cook s’en tire et augmente l’avance des Canadiennes qui franchissent le fil d’arrivée cinq mètres devant leurs plus proches rivales. Non seulement remportent-elles l’or, elles inscrivent un record mondial avec un temps de 48,4 secondes, améliorant leur marque précédente de près d’une seconde. Pour couronner le tout, leur coéquipière Ether Catherwood s’empare de la médaille d’or au saut en hauteur alors que Jean Thompson termine quatrième dans l’épreuve du 800m. Avec une récolte de deux médailles d’or, une d’argent, une de bronze et un total de 26 points, elles obtiennent le plus fort pointage chez les femmes lors des Jeux, faisant des Matchless Six l’une des plus prolifiques équipes olympiques canadiennes de l’histoire. À leur retour au Canada, les femmes de l’équipe maintenant populaire et vénérée, sont accueillies en héroïnes. Selon la presse, plus de 200 000 personnes s’entassent à la station de métro Union et le long du parcours long de quatre milles. Leurs exploits apportent non seulement une reconnaissance internationale pour le Canada, mais contribuent à dissiper la discrimination sexuelle en athlétisme et à amorcer une ère nouvelle pour les femmes dans le sport. Plusieurs membres des Matchless Six continueront de militer en faveur de la participation féminine dans le sport et ce tout au long de leurs vies. Bell poursuivra une carrière en éducation physique, partageant sa passion pour le sport avec une nouvelle génération d’athlètes féminins. Bobbie Rosenfeld et Myrtle Cook font carrière en journalisme sportif et se servent de leur position pour faire la promotion des femmes dans le sport. Cook sera connue comme « la première dame du sport au Canada » alors que Rosenfeld sera votée l’Athlète féminine de la première moitié du siècle au Canada, en 1950. Les efforts de ces remarquables pionnières du sport ouvrent de nouveaux horizons pour les athlètes féminins dont les réalisations continuent de surprendre et surtout d’inspirer.