Donate Today EN | FR
Membre intronisé

Membre du Panthéon

NANCY GARAPICK

Intronisé en 2008

Détails membres

Date de naissance: Le 24 septembre, 1961
Lieu d'origine: Halifax, Nouvelle-Ecosse
Sport: Natation
Catégorie: Athlète

Faits saillants

1976

Médaille de bronze au 100 m en nage sur le dos lors des Jeux olympiques d’été de Montréal

1979

Médailles d’argent au quatre nages individuel sur 200 m et au relais  4 x 100 m; médailles de bronze en nage papillon sur 100 m et 200 m, ainsi qu’au quatre nages individuel sur 400 m lors des Jeux panaméricains de

2008

Intronisée au Panthéon des sports canadiens

Hall of Famer NANCY GARAPICK
Sport

Biographie

Les numéros ne disent pas tout. Ils sont froids et sans émotion. Ils ne peuvent pas mesurer la passion, considérer l'esprit inébranlable et le rire contagieux d'une enfant de 13 ans. Bien qu'elle portait le poids d'un pays sur ses épaules, elle savourait chaque minute de son expérience. En 1975, à Cali en Colombie, Nancy Garapick était beaucoup plus qu'un numéro. Elle était la meilleure histoire que les Championnats mondiaux aquatiques avaient connue. Tout est arrivé très vite. Dans l'espace de quatre mois, elle est passée du 38e rang au monde à l'épreuve de 200 mètres dos, au titre de détentrice du record mondial. Du jour au lendemain, elle s'est retrouvée à Cali et entendait quotidiennement qu'elle était le seul espoir de son pays contre les armoires à glace de l'Allemagne de l'Est. Posée pour le départ de la finale du 100 mètres en nage sur le dos, l'adolescente de 113 livres d'Halifax avait l'air d'une naine aux côtés de géantes. à sa droite, dans le couloir 5, Ulrike Richter, championne du monde du 100 mètres. à sa gauche, dans le couloir 3, Birgit Treiber, qui avait réétabli le record mondial aux 200 mètres. Grandes et musclées, on les appelait les tours jumelles de l'Allemagne de l'Est. Elles ont terminé dans cet ordre: Richter, Treiber et Garapick ; l'or, l'argent et le bronze. Lorsqu'on lui a demandé comment elle pensait s'en tirer pendant 200 mètres contre les deux championnes de l'Allemagne de l'Est, elle a calmement répondu qu'elle n'avait jamais été une nageuse de vitesse et que tout devrait bien se passer. « Je vais faire vraiment du mieux que je peux, c'est tout. » Le matin de la finale des 200 mètres, je lui ai demandé comment elle se sentait, une question ridicule venant d'une grande personne. Pendant une minute, il n'y eut pas de réponse. Puis, lentement, elle a déclaré : « Parfois, on dirait que le pays tout entier s'attend à ce que je gagne. Qu'est-ce qui se passera si je perds? » Ce soir-là, Nancy Garapick a battu le record mondial du 200 mètres en nage sur le dos. Juste un problème : Birgit Treiber, elle, l'a fracassé, prenant une avance presque imperceptible pendant les derniers battements. Treiber 2:15.46, Garapick 2:16.09, Richter 2:18.76. C'était à un cheveu près, 63 centièmes de seconde entre l'or et l'argent. Le monde savait désormais que la jeune fille d'Halifax était là pour rester. Les Olympiques de Montréal se tenaient l'année suivante. Elle reverrait les Allemandes de l'Est encore une fois, et partirait étant la seule Canadienne double médaillée de bronze dans les deux compétitions en nage sur le dos. Un dernier souvenir de cette soirée à Cali : la conférence de presse se terminait lorsqu'elle est soudainement redevenue une enfant. Elle a couru vers son entraîneur Nigel Kemp, la pression prenant tout à coup le dessus lorsqu'elle essuya une larme. « Je suis désolée. », a-t-elle murmuré. « J'ai essayé... » Il la prit dans ses bras et lui dit « Mon rayon de soleil, tu as très bien fait. » (Redigée par Jim Taylor. L'ancien chroniqueur sportif Jim Taylor est l'auteur de douze livres portant sur les meilleurs athlètes canadiens. Sa dernière oeuvre est le mémoire intitulé Hello Sweetheart? Gimmie Rewrite!)