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Membre intronisé

Membre du Panthéon

BRUNY SURIN

Intronisé en 2008

Détails membres

Date de naissance: Le 12 juillet, 1967
Lieu d'origine: Cap-Haitien, Haiti
Sport: Athlétisme
Catégorie: Athlète

Faits saillants

1995, 1997

1re place au relais 4 x 100 m Championnats du monde

1995, 99

Médaille d’argent au 100 m aux Championnat mondial d’athlétisme

1996

Médaille d’or au relais 4 x 100 m aux Jeux olympiques d’été d’Atlanta

2008

Intronisation au Panthéon des sports canadiens de l’équipe de relais 4 x 100 m

Hall of Famer BRUNY SURIN
Sport

Biographie

Le lieu qui a été l'hôte d'une page d'histoire du sport canadien est disparu. Seulement deux jours après que l'équipe canadienne de relais 4 x 100 mètres ait vaincu les Américains sur leur propre terrain, aux Jeux olympiques d'Atlanta de 1996, le personnel commença à démonter le site de compétition et la piste. Malgré tout, c'est dans le coeur que vie l'histoire et c'est là que les Canadiens ont fait une place pour leur glorieuse équipe de relais : Robert Esmie, Glenroy Gilbert, Bruny Surin, Donovan Bailey et le remplaçant Carlton Chambers, qui a couru lors des deux premiers tours et par la même occasion donné au Canada la chance de se rendre en finale. Bailey, qui a établi un record mondial de 9,84 secondes pour gagner l'or aux 100 mètres lors des mêmes Jeux, affirme que l'équipe de relais de 1996 pourrait fort bien avoir été la meilleure équipe de l'histoire des sports canadiens. Lorsque l'équipe a fait sa marque pour la première fois au relais 4 x 100 mètres en 1993, en gagnant une médaille de bronze aux Championnats du monde, tout le monde est resté surpris. Mais personne ne pouvait arrêter sa lancée. « Chaque fois que les gens pensent à la meilleure équipe, au Canada, ils sont portés à penser au hockey... mais de 1994 à 1998, nous étions l'équipe la plus rapide au monde : pour les Jeux du Commonwealth, deux Championnats du monde, les Jeux olympiques et les jeux Goodwill », a déclaré Bailey. « Nous étions les meilleurs à un sport dans lequel 200 pays compétitionnent. Le hockey ne compte qu'une vingtaine de pays dans ces années de plus fortes compétitions. Les résultats sont là : nous avons battu les meilleurs et nous avons battu les Américains chez eux. » Le souvenir de cette soirée éveille encore des émotions fortes. Il faisait chaud et humide à Atlanta. Le stade bourdonnait avec une foule de 83 000 spectateurs qui s'attendaient à ce que les Américains triomphent. Curieusement, tous les médias américains (sans oublier NBC et son patriotisme excessif) avaient oublié que les Canadiens étaient des champions du monde invaincus au relais et que Bailey et Surin avaient terminé premier et deuxième à l'épreuve du 100 mètres des Championnats du monde de 1995. Avant la course, l'entraîneur des Américains a garanti la victoire à la télévision. Garanti ! « Il n'y a aucun doute là-dessus », a-t-il déclaré. Esmie, qui avait sculpté les mots « Blast Off » (à plein feu) dans ses cheveux, est resté un dixième de seconde derrière le leader américain Jon Drummond et a passé le bâton à Gilbert sans problème, lequel a couru l'autre droit en un temps remarquable de 9,02 secondes et a anéanti l'Américain Tim Harden (9,36), qui a éprouvé des difficultés à passer le bâton. Gilbert a passé à Surin, l'un des meilleurs coureurs de virage de ce sport, qui est resté en tête. Dans la célèbre photo de la victoire du Canada au relais de 1996, Bailey est au premier plan, courant vers la ligne d'arrivée, et Surin est derrière lui, apparaissant environ deux fois plus petit, les bras levés en signe de victoire, à la suite de sa remise cruciale du témoin à Bailey. Il ne s'est pas contenté de donner le témoin à Bailey, il lui a offert une avance considérable et Bailey s'est élancé vers la ligne d'arrivée en 8,95 secondes, plaçant sa jambe devant celle de l'arrogant Dennis Mitchell pour accomplir un temps de relais total de 37,69. « Tout est possible dans une course de relais », a affirmé Surin, un peu plus tard dans sa carrière. « Il y a toujours la possibilité que quelqu'un fasse une erreur en raison de la nervosité. En 1996, les Américains étaient les favoris. Ils pouvaient tous courir 100 mètres en 9,9 secondes, mais nous n'avons pas fait d'erreur et nous les avons battus à plates coutures. Il s'agissait de garder un bon esprit d'équipe. » Surin a été celui qui a relancé le sprint canadien après le scandale de Ben Johnson. Il n'a jamais vraiment connu la gloire qu'il méritait, mais lui et Gilbert, un homme au tempérament calme et aux épaules larges, qui entraîne maintenant les espoirs de demain en course de relais, étaient le coeur de l'équipe. Plus que tous, Gilbert a instauré le concept d'esprit d'équipe dans le monde égocentrique du sprint masculin et a bien complété la fougue de Bailey et Surin par son tempérament calme. Esmie, dont le meilleur temps était, avant les Jeux, de 10,18 à l'épreuve du 100 mètres, a trouvé sa place au sein de l'équipe, malgré son comportement d'enfant terrible. Membre de l'équipe junior de 1995, il a vécu son année d'initiation : obéir au doigt et à l'oeil des vétérans. Il a remporté une médaille de bronze, derrière Surin, aux Championnats du monde intérieur pour finalement se retrouver aux Championnats du monde en Suède pour le relais du 4 x 100 mètres. Chambers était le cinquième homme de confiance de l'équipe. Il avait couru pour l'Université de Clemson dans les championnats universitaires de la NCAA et son record personnel de 10,19 secondes lui conférait le quatrième rang. Il s'était classé au cinquième rang à l'épreuve de 100 mètres des Championnats du monde junior de 1994 et son équipe avait remporté une médaille d'or aux Jeux du Commonwealth de 1994, à Victoria. L'équipe de relais d'Atlanta a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada en 2004. (Redigée par James Christie. James est un journaliste sportif pour le Globe and Mail qui a couvert 13 Olympiques d'été et d'hiver depuis 1976.)