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Membre intronisé

Membre du Panthéon

GERARD COTE

Intronisé en 1956

Détails membres

Date de naissance: Le 28 juillet 1913
Lieu d'origine: à Saint-Barnabé, Québec
Date du décès: Le 13 juin 1993
Sport: Athlétisme
Catégorie: Athlète

Faits saillants

1940

Le Trophée Lou Marsh

Le Trophée Lionel Conacher

1940, 1941 & 1942

Remporte trois marathons de Yonkers

1940, 1942, 1943 & 1948

Remporte le Marathons de Boston quatre fois

1955

Intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada

Hall of Famer GERARD COTE
Sport

Biographie

Peu de Canadiens sont en mesure de quantifier la longueur de leur carrière. Le coureur de marathon Gérard Côté peut mesurer la sienne en kilomètres. Effectivement, il aura couvert près de 192 000 kilomètres en participant à 264 courses, dont 75 seront des marathons. Membre d’une famille de onze enfants de Saint-Hyacinthe au Québec, Gérard fait ses débuts à la boxe mais, pendant qu’il s’entraîne pour bâtir la force de ses jambes, il découvre un amour pour la course qui l’incite à abandonner toute idée de combat. Il se tourne plutôt vers la course de fond. Décision probablement brillante puisque ses jambes souples et agiles le mèneront vers la gloire internationale. Il remporte le premier de ses quatre Marathons de Boston en 1940. Gérard Côté, qui apprécie les gros steaks et les longs cigares, s’entraîne et concoure tout simplement, sans entraîneur. Il se présente cette année-là avec dix-sept dollars en poche et aucun commanditaire, sauf son père, et il court sur sa propre expérience et intuition. C’est ce qui lui permet de remporter la plus célèbre course de fond au monde, plus vite que quiconque auparavant. Il gagne à nouveau en 1942, en 1943 et en 1948. Gérard remporte trois championnats de la U.S. Amateur Athletic Union et trois marathons de Yonkers. Au cours de sa carrière, il inscrit 112 victoires et se classe 56 fois deuxième et 26 fois troisième. C’est lors de sa victoire à Yonkers en 1940 qu’il s’établit comme un sportif bien au-delà du phénomène athlétique : il court sans à-coups et mène le peloton, facilement à la portée du temps record. Alors qu’il touche la barrière de la piste de courses en entamant le dernier tour, une jeune femme à bord d’une automobile lui conseille vivement de continuer et de battre le record. Il s’agit de la veuve du grand Pat Dengis, le gagnant et détenteur du record des trois dernières années. Pat Dengis était décédé tragiquement dans un accident au cours de cette même année. Par admiration pour un grand athlète, madame Dengis encourage Gérard Côté à briser le record de son mari. En retour, Gérard ralentit. Il remporte quand même la course mais refuse délibérément de briser le record en hommage à ce grand adversaire. Il termine avec une décevante 17e place aux Olympiques de Londres en 1948 dû à une crampe à la jambe. Mais de cette perte, il dira d’un ton philosophique et charmant au cours d’un banquet en son honneur, « Nous devons allier la victoire à la défaite. Si votre salade n’est composée que d’un élément, uniquement de laitue, elle ne sera pas très bonne. La victoire constante devient terne à la fin. Vous devez y mélanger des défaites pour en goûter vraiment toute la saveur. » En 1958, deux ans après s’être retiré de la course de compétition, il établit un record mondial de 12,8 kilomètres en raquettes.