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Membre intronisé

Membre du Panthéon

Phyllis Bomberry

Intronisé en 2023

Détails membres

Date de naissance: 1943
Lieu d'origine: Ohsweken, Six Nations de la rivière Grand, Ontario
Date du décès: Le 3 janvier 2019
Sport: Softball
Catégorie: Athlète

Faits saillants

1967
Nommée meilleure frappeuse, receveuse étoile et joueuse la plus utile
1967, 1968
L’équipe sénior A Carpetland remporte le championnat national canadien de softball
1968
Première femme à recevoir le prix Tom Longboat
1969
Jeux d’été du Canada – médaille d’or
Receveuse étoile et joueuse la plus utile du Canada
1976
Jeux d’été de l’Ontario – médaille d’or
2009
Intronisée au Temple de la renommée de Softball Canada
Hall of Famer Phyllis Bomberry
Sport

Biographie

Au cours d’une carrière légendaire s’étendant sur près d’un quart de siècle, Phyllis Bomberry a tracé sa propre voie révolutionnaire vers une excellence inégalée dans le softball canadien. Cayuga du Clan du Loup, Phyllis est née en 1942 dans la réserve des Six Nations de la rivière Grand, dans le sud-ouest de l’Ontario. Athlète vedette dès les années 1950, elle a défié les rôles de genre contraignants de l’époque de l’après-guerre et une supposition sexiste assez répandue selon laquelle les sports d’équipe étaient un domaine intrinsèquement masculin. En tant que jeune femme autochtone ayant grandi à l’époque des pensionnats, Phyllis a dû faire face à de la discrimination raciale d’une ampleur si grande qu’une athlète moins déterminée qu’elle aurait facilement pu être découragée de continuer. S’adonnant au hockey sur glace, au football, au volleyball, au badminton et à la crosse à l’école, elle a manifesté dès son plus jeune âge un esprit de compétition ardent, ce qui l’aiderait à surmonter d’énormes adversités dans la poursuite de ses rêves.
 
Son père jouait au baseball amateur, et le softball est rapidement devenu le sport de prédilection de Phyllis lorsqu’elle a commencé à attraper les lancers de son père et de son frère à l’âge de sept ans. Jouant au softball intermédiaire féminin avec les Ohsweken Mohawks, Phyllis a aidé l’équipe à remporter deux championnats provinciaux consécutifs en catégorie intermédiaire B en 1960 et 1961. Après avoir déménagé à Toronto pour compléter ses études secondaires, elle a rapidement été recrutée pour jouer comme receveuse de l’équipe senior A des Toronto Carpetland dans la Ligue des femmes seniors de l’Ontario. En tant qu’athlète dévouée, et afin de pouvoir assister aux entraînements, Phyllis a travaillé sur une chaîne de montage dans une usine de radios commerciales, pour ensuite faire face à une hostilité ouverte en tant que seule femme autochtone jouant dans l’équipe. Toujours à portée d’oreille des gradins de par sa position de receveuse, Phyllis a régulièrement enduré des insultes racistes de la part des spectateurs, tandis que ses coéquipières, entraîneurs et responsables de la ligue ne faisaient rien pour la défendre. Phyllis a su négocier l’hostilité dans son environnement avec courage, dignité et professionnalisme, en puisant sa force dans le profond attachement qu’elle avait pour sa communauté des Six Nations de la rivière Grand et pour sa famille, qui se rendait souvent à Toronto pour la voir jouer.
 
Contribuant à la victoire de l’équipe Carpetland aux Championnats canadiens de softball en 1967 et 1968, Phyllis Bomberry a été nommée meilleure frappeuse, receveuse étoile et joueuse la plus utile en 1967, ainsi que receveuse étoile à nouveau en 1968. Repoussant de nouvelles limites, Phyllis devient en 1968 la première femme à recevoir le prix Tom Longboat, créé en 1951 pour reconnaître les athlètes autochtones exceptionnels au Canada. Ses succès ont continué avec une médaille d’or aux premiers Jeux d’été du Canada en 1969, où elle a été à nouveau nommée receveuse étoile canadienne et joueuse la plus utile. Résolument engagée dans l’excellence, Phyllis a continué à jouer au softball au plus haut niveau au Canada pendant de nombreuses années, remportant une médaille d’or aux Jeux d’été de l’Ontario en 1976 avant qu’une blessure au genou ne la force à prendre sa retraite du sport compétitif. C’est alors qu’elle revient au domicile qu’elle a toujours eu dans son cœur, aux Six Nations de la rivière Grand, où elle devient une source d’inspiration pour les jeunes et une artisane respectée, reconnue pour son magnifique travail des perles et du cuir. Depuis son décès en 2019, Phyllis Bomberry a été reconnue en tant que superstar et pionnière du softball, dont l’histoire de résilience, de grâce et de détermination occupe enfin la place qu’elle mérite dans l’histoire du sport canadien.