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Membre intronisé

Membre du Panthéon

WILLIAM J. ROUE

Intronisé en 1955

Détails membres

Date de naissance: Le 27 avril 1879
Lieu d'origine: Halifax, Nouvelle-Ècosse
Date du décès: Le 14 janvier 1970
Sport: Yachting
Catégorie: Bâtisseurs

Faits saillants

1920

Il designe le Bluenose

1921-1938

Le Bluenose est la championne invaincue de la compétition du Trophée International Fisherman’s

Hall of Famer WILLIAM J. ROUE
Sport

Biographie

Même si sa charpente est drapée de voiles plutôt que de chair, le Bluenose est autant un emblème canadien que tout autre être vivant. Inégalée dans sa course, son élégance et son mystique, le Bluenose en vient à symboliser prospérité de la vie nautique du Canada au début du vingtième siècle. Avec le capitaine Angus Walters à sa barre, le Bluenose est la championne invaincue de la compétition du Trophée International Fisherman’s, à l’exception d’une course qui sera jugée non officielle suite à une infraction technique. En 1920, W.H., Dennis, le propriétaire du Halifax Herald, décide de mettre fin à la rivalité entre les pêcheurs de la Nouvelle-Écosse et ceux de la Nouvelle Angleterre en instaurant le Trophée International Fisherman’s, un prix qui sera décerné à la goélette la plus rapide, accompagné d’un prix en argent de 4 000 $. Conçue par William J. Roué, un jeune architecte naval de Halifax, puis construite par l’armement Smith and Rhuland de Lunenburg, le Bluenose voit le jour avec l’honneur et le prestige de ce trophée en tête. Le capitaine Angus Walters, un fougueux pêcheur de Lunenburg, est choisi comme son capitaine. Il donne vie à ses voiles et ensemble, ils prennent d’assaut l’Atlantique Nord. Sous la touche habile de son capitaine, cette rapide goélette a tôt fait de démontrer qu’elle est non seulement apte à prendre la mer, mais qu’elle en est aussi une championne. Le Bluenose remporte son premier Trophée International Fisherman’s à l’automne de 1921, alors qu’elle défait l’Elsie du capitaine Marty Welch. Elle est victorieuse une fois encore l’année suivante, cette fois-ci contre le Henry Ford. En 1923, le Bluenose rencontre sa prochaine rivale américaine, le Columbia. L’animosité s’installe dès la première course alors que le capitaine Ben Pine du Columbia pousse le capitaine Walters et son bateau vers les hauts-fonds. Angus Walters réussit quand même à prendre la tête et à traverser la ligne d’arrivée. Afin d’éviter que l’incident ne se reproduise, les officiels adoptent une décision interdisant aux pilotes de traverser les bouées côtières. Dans la deuxième course, le capitaine Walters dépasse la ligne des bouées, cette fois-ci délibérément, et prend la tête à nouveau. Le capitaine Pine proteste, et les officiels accordent la victoire à la goélette américaine. Outré, Angus Walters argumente que le Bluenose a couvert la même distance nautique que le Columbia. Il s’ensuit ensuite tant de controverse que l’épreuve entière sera jugée non officielle, et que la course sera suspendue pendant huit ans. Pendant ce temps, William J. Roué se penche sur la conception d’un autre navire qui pourrait égaler, et même surpasser, sa première création. En 1926, le Bluenose est mise au défit par sa jumelle, le Haligonian. Le capitaine Walters la mène à nouveau vers la victoire, démontrant que son design exceptionnel ne peut être reproduit. Elle est vraiment unique en son genre. Sa prochaine adversaire sera le Gertrude L. Thebaud, pilotée par le capitaine Ben Pine, l’ancien opposant d’Angus Walters. Le Thebaud l’emporte sur le Bluenose en 1930 lors d’une compétition américaine non officielle, mais cette dernière prend sa revanche l’année suivante et remporte une fois de plus le prix ultime, le Trophée International Fisherman’s. Le Thebaud la provoque en duel à nouveau en 1938, mais le capitaine Walters et le Bluenose devront abandonner le trophée à leur rivale. Cette victoire aura été leur dernière. En 1942, suite au déclin de la course de goélettes et la montée de la Deuxième Guerre mondiale, le Bluenose sera vendue à une société commerciale antillaise comme navire de marchandises. Elle s’échouera au large de la côte de Haïti en 1946, mais son héritage lui survivra. Son effigie est gravée sur la pièce canadienne de dix cents, ses exploits sont honorés par le Temple de la renommée des sports canadiens et sa légende est forgée dans le cœur des Canadiens et des Canadiennes.